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L’UNRWA craint de devoir cesser ses activités « d’ici à fin février » à Gaza

Retrouvez ici notre point de situation publié hier
Les efforts s’intensifient en vue d’un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, jeudi 1er février, dans la bande de Gaza, où les combats et les raids israéliens se poursuivent, aggravant la situation humanitaire déjà désastreuse. Dans la nuit de jeudi à vendredi, des témoins palestiniens ont fait état de raids israéliens dans le centre et le sud de la bande de Gaza, notamment dans le secteur de Khan Younès, deuxième ville du territoire où se concentrent ces dernières semaines les opérations israéliennes. Et le ministère de la santé du Hamas a dénombré au moins 105 civils tués dans la soirée et la nuit à travers Gaza.
Le président américain, Joe Biden, a adopté une mesure sans précédent, visant à sanctionner des colons israéliens accusés de violences à l’encontre de Palestiniens en Cisjordanie occupée, où les violences se sont accrues en marge de la guerre à Gaza pour atteindre selon lui « des niveaux intolérables ».
L’agence de l’Organisation des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a annoncé qu’elle risquait de devoir mettre la clé sous la porte « d’ici à fin février, non seulement [dans la bande de] Gaza, mais aussi dans toute la région », après que treize pays, dont d’importants donateurs, ont annoncé suspendre leur financement.
« Colonne vertébrale » de l’aide à Gaza, selon l’ONU, l’UNRWA est accusée par Israël d’être « totalement infiltrée par le Hamas ». Le ministre jordanien des affaires étrangères, Ayman Safadi, a pour sa part « souligné la nécessité immédiate pour la communauté internationale de soutenir l’UNRWA ».
Dans la même journée, le député travailliste norvégien Asmund Aukrust a dit au journal Dagbladet avoir soumis la candidature de l’UNRWA au prix Nobel de la paix « pour son travail de longue haleine visant à fournir un soutien vital à la Palestine et à la région en général ».
Dans l’enclave palestinienne dévastée et devenue « inhabitable », d’après l’Organisation des Nations unies, la population « meurt de faim » et « est poussée au bord du gouffre », selon l’Organisation mondiale de la santé.
L’attaque du mouvement islamiste palestinien du 7 octobre 2023 a tué quelque 1 163 personnes, majoritairement des civils, selon un nouveau décompte de l’Agence France-Presse réalisé à partir de chiffres officiels israéliens. En riposte, Israël a juré d’« anéantir » le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, et a lancé une offensive militaire qui a fait 27 019 morts, en grande majorité des civils, selon le ministère de la santé du Hamas.
Le président américain, Joe Biden, a adopté une mesure sans précédent, visant à sanctionner des colons israéliens accusés de violences à l’encontre de Palestiniens en Cisjordanie occupée, où les violences se sont accrues en marge de la guerre à Gaza pour atteindre selon lui « des niveaux intolérables ».
Selon Washington, les sanctions ciblent des personnes accusées d’« actes de terrorisme » ou qui « sapent la paix, la stabilité et la sécurité » dans le territoire. Israël a estimé qu’il n’y avait « pas de place pour des mesures exceptionnelles » contre les colons israéliens en Cisjordanie occupée, où les violences se sont accrues en marge de la guerre à Gaza, après des sanctions annoncées par Washington.
« La majorité absolue des colons de [Cisjordanie] sont des citoyens respectueux de la loi, dont beaucoup combattent actuellement pour la défense d’Israël. Israël agit contre tous ceux qui violent la loi partout », a affirmé dans un communiqué le bureau du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou.
Le Hamas a donné une « première confirmation positive » à une proposition de pause humanitaire dans sa guerre avec Israël et à un échange d’otages et de prisonniers palestiniens, a annoncé Majed Al-Ansari, porte-parole du ministère des affaires étrangères du Qatar. « Cette proposition a été approuvée par la partie israélienne », a-t-il poursuivi.
Ce nouvel accord s’appuie sur une proposition émise à l’issue d’une réunion en France le week-end dernier entre représentants américains, israéliens, qataris et égyptiens. « Le chemin à parcourir est encore très difficile (…) Nous espérons que, dans les deux prochaines semaines, nous serons en mesure de partager de bonnes nouvelles à ce sujet », a ajouté M. Al-Ansari.
Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh est attendu en Egypte, jeudi ou vendredi, pour discuter d’un nouvel arrêt des combats. Selon une source du Hamas, il s’agit d’une proposition comprenant une trêve de six semaines durant laquelle Israël devra libérer entre 200 et 300 prisonniers palestiniens en échange de 35 à 40 otages détenus à Gaza, et 200 à 300 camions d’aide pourront entrer chaque jour dans le territoire palestinien.
Quelque 250 personnes ont été enlevées et emmenées dans la bande de Gaza le jour de l’attaque du Hamas, dont une centaine a été libérée fin novembre lors d’une première trêve, en échange de prisonniers palestiniens détenus par Israël. Selon les autorités israéliennes, 105 otages restent détenus et vivants à Gaza, et 27 autres ont été déclarés morts par l’armée.
Sur X, Yoav Gallant, le ministre israélien de la défense a écrit que la brigade du Hamas à Khan Younès a été « démantelée ». « Nous finalisons nos missions à Khan Younès. Nous allons aussi atteindre Rafah et éliminer les éléments terroristes qui nous menacent », a-t-il dit à propos de la ville se situant à la pointe sud de l’enclave palestinienne, à la frontière avec l’Egypte.
De nombreux civils palestiniens ont fui vers le sud de la bande de Gaza puis jusqu’à Rafah à mesure que la vaste offensive lancée par Israël en représailles à l’attaque du Hamas le 7 octobre s’est élargie dans l’étroite bande côtière, densément peuplée.
L’armée israélienne avait dans un premier temps focalisé ses bombardements et opérations terrestres dans le nord de l’enclave palestinienne. Après avoir dit être parvenue à prendre le contrôle de la zone, l’armée israélienne a intensifié ses opérations dans le sud de Gaza, principalement dans et autour de Khan Younès.
Le Monde avec AFP
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